LES RECETTTES

A l’Arboulastre, nous vous proposons de plonger dans un univers culinaire fascinant, où les épices subliment chaque plat, offrant un aperçu unique de ce que pouvaient être les festins de la noblesse et des puissants. Une expérience à savourer sans modération!

UNE CUISINE CRÉATIVE ET INGÉNIEUSE

Trésors d’inspiration, les recettes du Moyen-Âge s’apparentaient à des esquisses. Elles consistaient souvent en listes d’ingrédients accompagnées du descriptif du résultat souhaité, sans trop s’attarder sur les dosages ou les détails de préparation. La cuisine noble était un terrain d’expression où créativité et ingéniosité s’imposaient.

Si à la cour, l’art culinaire servait à éblouir, avec des ingrédients rares et des épices venues d’Orient, dans les campagnes, la créativité naissait de la nécessité. Les paysans enrichissaient leurs gruaux de céréales, base de leur alimentation, avec légumes, légumineuses, produits laitiers ou plantes sauvages, selon des savoirs transmis oralement.

REMONTER AUX ORIGINES

La noblesse et le clergé étaient les seuls à avoir les moyens financiers de consigner leurs recettes. Les coûts de production exorbitants des livres et l’illettrisme maintenaient la population dans une culture orale. En outre, ses pratiques culinaires simples et répétitives,
qui se transmettaient de génération en génération, n’offraient que peu d’intérêt à être mises par écrit.

C’est pourquoi notre carte s’inspire de la cuisine ordinaire des seigneurs et du clergé, la mieux documentée et la plus variée. Fidèles aux recettes originales, nous vous proposons un voyage culinaire authentique au coeur du Moyen-Âge.

Mais réduire la compréhension de cette époque aux seuls recueils de recettes serait limitant. Nous nous appuyons également sur les enseignements des archéologues et historiens. L’iconographie, les récits, et les documents administratifs, comme les inventaires de greniers ou les comptes des domaines agricoles, donnent un éclairage sur ce que les populations rurales produisaient et consommaient. Ces recherches enrichissent notre cuisine, tout en nous permettant de partager des anecdotes historiques qui nourriront autant votre esprit que votre estomac.

OUVRAGES HISTORIQUES DE RÉFÉRENCE

Le Viandier de Taillevent (14e siècle)
Un des premiers livres de cuisine médiévale rédigés pour les nobles, décrivant des recettes, l’usage des épices, et l’organisation des repas.

Le Ménagier de Paris (15e siècle)
Ce manuel destiné à une maîtresse de maison offre un aperçu de la cuisine aristocratique et des pratiques alimentaires, tout en abordant les techniques et ingrédients disponibles à l’époque.

Les ouvrages de Georges Duby
Notamment «Le temps des cathédrales» ou «L’économie médiévale», qui décrivent la société médiévale et son rapport à la nourriture.

LE MANUSCRIT DE SION

Le manuscrit de Sion, également connu sous le nom de Viandier de Sion, est le plus ancien « livre de cuisine » de langue française. Il est connu pour être le plus ancien témoin de la tradition des viandiers. Le manuscrit, daté de la seconde moitié du XIIIe siècle, est un rouleau écrit recto verso par Petrus Plenus Amoris.

Pour notre plus grand bonheur, nous y avons découvert plus de 133 recettes de viandes, poissons et sauces. Les recettes que l’on trouve dans cet ouvrage, comme dans d’autres de moindre renommée, sont toutes élaborées avec diverses épices, comme le gingembre, le poivre, la cannelle, le clou de girofle ou encore le safran.

LA RECETTE DE L’ARBOULASTRE

Votre curiosité est sans limite et vous souhaitez, vous aussi, vous essayer à la cuisine médiévale ? C’est au travers de notre passion pour l’histoire et la gastronomie que nous partageons avec vous notre recette de l’arboulastre. Elle s’accompagne parfaitement de notre bière ou cervoise maison.